REVES (5)

Rêve : je rencontre René Clair, dans le vernissage d’une exposition consacrée à un thème d’avant-garde. Il a préparé une conférence pour laquelle il a beaucoup travaillé. Il tient une liasse de papiers à la main. Il a ces traits creusés, cette mine désabusée, qu’on lui voyait au soir de sa vie. Il déambule, cherchant des interlocuteurs qui font défaut, évoquant son premier film dada (Entr’acte). Il semble avoir des choses nouvelles à dire à ce sujet. En fait, il reprend son ronron solennel, à propos du public du théâtre des Champs-Elysées, qui lui, au moins, était un public vivant, capable de siffler. Dans le demi-sommeil, je songe à cette sclérose de la pensée qui nous guette tous, passé un certain âge, et rôde quand j’écris.

Me voici à la recherche d’un appartement de banlieue (à Montrouge ?), où je suis censé prendre mes quartiers. C’est la nuit, je n’ai pas l’adresse, j’échoue chez des gens auprès de qui je me renseigne. Cela ressemble à un bureau, le décor est vieillot, la patronne, à la cantonade, donne des instructions pour m’aider à retrouver l’adresse perdue. Je ne me souviens même pas du prénom de la personne chez qui je loge. Sur un annuaire géant qui s’affiche au mur, on ne retrouve qu’un nom, dont je crains qu’il ne suffise pas.

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